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​Le site Gué-savoir est une plateforme en ligne, en accès libre, qui propose un corpus de contenus textuels, sonores et audiovisuels, rassemblant et mettant en résonance la matière produite et collectée au fil de voyages effectués entre 2020 et 2022. Ce projet multiple est né dans le cadre d’une thèse en Pratique et théorie de la création littéraire et artistique intitulée « LE GUÉ-SAVOIR : Carnet de voyage en forme de tenson contemporaine : exploration d'un territoire poétique de la Galice à la Provence ». Mené à l’université d’Aix-Marseille, sous la direction du médiéviste Sébastien Douchet et du poète Serge Pey, le Gué-savoir est à la croisée de la pratique littéraire et artistique, de la création et de la théorie. Il tisse un dialogue entre plusieurs langues romanes, anciennes et contemporaines, à travers la construction de liens entre la poésie médiévale (la lyrique des troubadours) et la poésie contemporaine de langue régionale de l’espace ibéro-roman (Galice, Asturies, Aragon et Catalogne) et gallo-roman d’oc (Provence et Occitanie).

Le Gué-savoir s’appuie sur une approche méthodologique mêlant sociolinguistique, lexicographie et intertextualité et il se déploie sous différentes formes de création qui se voient ici réunies :

• Le journal de voyage Gué-savoir, livre d’artiste mêlant prose et poésie, photographies et dessins. Il convoque différentes langues romanes dans une perspective diachronique et il raconte, à travers une succession de « mots-chapitres », le voyage à la fois fictif et réel de Jacques Clairsens, alter ego de l’auteur, son presque hétéronyme. Animé par un désir de lecture et de découverte, le personnage part à la recherche de la poésie des troubadours, tout en rencontrant simultanément des poètes vivants, entre la Galice et la Provence.

• Les poètes du Gué-savoir, un ensemble de documentaires filmés autour des onze poètes de langue romane rencontrés essentiellement entre 2021 et 2022. Chacun y aborde son rapport à la langue, aux territoires et au dialogue avec la lyrique des troubadours, à la fois proche et distante.

• Les notes filmiques du voyage, ensemble de vidéos courtes de nature expérimentale qui évoquent les potentialités de la voix. Filmées surtout dans l’espace de la rue, au fil des voyages, elles posent la question du mélange linguistique et de l’oralité comme outil de création littéraire. L’auteur cherche une figure de l’oralité qu’il appelle, dans le journal de voyage, Bouco, « le cognant », en langue d’oc, issu du mot bouche.


• L’anthologie Jeu de miralls, espace de rencontre littéraire entre divers troubadours et les poètes du Gué-savoir. Une recherche de transtextualité qui vise à produire une « étrange symétrie » entre des époques et sensibilités poétiques si éloignées.

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Exploration poétique autour des langues romanes et des troubadours

©2025 Diogo Maia

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